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L'UNESCO soulève les graves dérives de l'éducation PAR le numérique

Dans son rapport disponible en français (cliquer ici), l'UNESCO dénonce les graves dérives qui sont vécues dans les pays dans lesquels ont été implémentés des systèmes éducatifs basés sur le numérique. Nous vous fournissons ci-dessous quelques citations du rapport, en vrac et sans ajout aucun.

  • "On manque de données solides sur la valeur ajoutée que les technologies numériques apportent à l’éducation. La cadence rapide d’évolution des technologies rend leur évaluation difficile : les produits technologiques éducatifs changent tous les 36 mois en moyenne."

  • "Une grande partie des données probantes proviennent des entités qui cherchent à vendre ces technologies. Pearson a financé ses propres études, venant contester une analyse indépendante qui avait montré l’absence d’impact de ses produits."

  • "L’augmentation du temps d’écran a été associée à un effet néfaste sur la santé physique et mentale. L’insuffisance des réglementations a entraîné l’utilisation non autorisée de données personnelles à des fins commerciales. Les technologies numériques contribuent également à diffuser de fausses informations et des discours de haine, y compris par l’intermédiaire de l’éducation."

  • "Les données tirées d’évaluations internationales à grande échelle, comme celles de l’enquête PISA, suggèrent un lien défavorable entre l’utilisation excessive des technologies de l’information et de la communication (TIC) et la performance des élèves. On a trouvé que la simple proximité avec un appareil mobile distrayait les élèves et avait un impact négatif sur l’apprentissage dans 14 pays, pourtant, moins d'un sur quatre a interdit l'utilisation des téléphones intelligents dans les établissements scolaires."

  • "Les élèves ne doivent pas être de simples réceptacles recevant des connaissances. Ils doivent être capables d’en faire usage pour contribuer à la réalisation d’un développement durable sur les plans social, économique et environnemental."

Enfin, contrairement à l'argument de notre conseillère d'Etat selon lequel, à l'ère de ChatGPT, il est nécessaire plus que jamais de numériser l'éducation, l'UNESCO souligne :


"Il faut réfléchir à ce que signifie une bonne éducation dans un monde façonné par l’intelligence artificielle. Face aux nouveaux outils technologiques, la réponse idéale ne sera probablement pas une spécialisation plus poussée dans les domaines liés à la technologie. Il faut plutôt privilégier un programme d’enseignement équilibré qui maintient, voire renforce, et améliore l’enseignement des arts et des sciences humaines. L’objectif est de consolider la responsabilité, l’empathie, le sens de la morale, la créativité et la collaboration entre les apprenants. Les systèmes de tutorat intelligents ne peuvent pas avoir comme conséquence un remplacement total des enseignants par l’intelligence artificielle. Ils signifient plutôt que les enseignants ont plus que jamais la responsabilité d’aider les sociétés à traverser ce moment décisif."




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